[TEST] Simon the Sorcerer Origins, retour magique aux sources d’un héros malgré lui

Trente ans après ses débuts, Simon le Sorcier revient dans une préquelle qui explore ses origines.
Simon the Sorcerer Origins, développé par Smallthing Studios et édité par Leonardo Interactive, est sorti le 28 octobre 2025 sur Xbox One, Xbox Series X|S, PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch et PC.
Ce point’n click narratif s’inscrit dans la lignée des classiques du genre tout en modernisant son approche visuelle et ludique.

Plus fort que Harry Potter, Simon le Sorcier !

La série Simon the Sorcerer est une référence du point’n click des années 90, mêlant humour britannique et univers fantasy décalé.

• Créée en 1993 par le studio britannique Adventure Soft, la saga débute avec Simon the Sorcerer, un jeu d’aventure en 2D qui propulse un adolescent sarcastique dans un monde magique peuplé de créatures absurdes et de sorciers maladroits.
• Ce premier opus, salué pour son ton irrévérencieux et ses dialogues mordants, est sorti sur Amiga, DOS, Amiga CD32, puis adapté sur iOS et Android dans les années 2010.
• Le deuxième épisode, Simon the Sorcerer II: The Lion, the Wizard and the Wardrobe (1995), approfondit l’univers avec une narration plus riche et des énigmes plus complexes. Il est disponible sur Windows, DOS, Amiga et Macintosh, puis porté sur mobiles. Ces deux premiers volets sont souvent comparés à Monkey Island pour leur humour et leur style graphique.
• En 2002, Simon the Sorcerer 3D tente une transition vers la 3D, avec un accueil plus mitigé en raison de ses contrôles rigides et de sa réalisation datée.
• Deux autres épisodes suivent : Simon the Sorcerer 4: Chaos Happens (2007) et Simon the Sorcerer 5: Who’d Even Want Contact?! (2009), tous deux développés par Silver Style Entertainment, avec une réception plus confidentielle.

Malgré des hauts et des bas, la série conserve une base de fans fidèle, séduits par son humour caustique et son univers singulier. Le retour en 2025 avec Simon the Sorcerer Origins marque une volonté de renouer avec les racines de la saga tout en modernisant son approche.

Un destin tracé à contrecœur

Le jeu nous plonge dans la jeunesse de Simon, un pré-adolescent rebelle contraint de déménager après une expulsion scolaire.
Ce nouveau départ l’amène à découvrir un monde parallèle peuplé de sorciers maladroits et de créatures étranges, où une prophétie le désigne comme héros.
L’écriture conserve l’humour absurde et les dialogues sarcastiques qui ont fait le charme de la série, tout en apportant une touche plus introspective sur les origines du personnage.
L’univers, bien que familier, gagne en cohérence grâce à cette relecture narrative.

Couleurs vives et nostalgie maîtrisée

La direction artistique opte pour une 2D modernisée, avec des décors dessinés à la main et une animation fluide, très proche d’un dessin animé interactif.
L’ambiance visuelle évoque les dessins animés des années 90, tout en intégrant des effets de lumière et des transitions plus actuels.
Techniquement, le jeu reste modeste mais stable, avec une interface claire et une lisibilité exemplaire des éléments interactifs.
Les doublages (en anglais) et la bande-son renforcent l’immersion dans cet univers loufoque.

Une formule classique, un ton rafraîchi

En tant que préquelle, Simon the Sorcerer Origins ne révolutionne pas le genre, mais il s’efforce de le dépoussiérer.
L’humour méta, les références à la pop culture et les clins d’œil aux anciens épisodes séduiront les fans.
Toutefois, les mécaniques restent très classiques : exploration, dialogues à choix multiples, et énigmes à résoudre.
L’originalité réside davantage dans le ton et la mise en scène que dans les systèmes de jeu.

Clics, répliques et casse-têtes

Le gameplay repose sur les fondements du point’n click : observer, interagir, combiner.
Les énigmes sont logiques, parfois retorses, mais rarement injustes.
L’interface est intuitive, avec une roue d’actions simplifiée et un inventaire accessible.
On sent que ce type de jeu a été pensé pour être joué à la souris et parfois on s’énerve à essayer de mettre le focus sur un objet en particulier.
Le rythme est volontairement posé, laissant place à la réflexion et à l’humour. Les joueurs novices pourraient toutefois trouver certaines séquences un peu lentes.

Une aventure dense mais linéaire

La durée de vie tourne autour de 8 à 10 heures, selon votre aisance avec les énigmes.
Le jeu propose peu de rejouabilité, hormis quelques variations de dialogues.
Il s’agit d’une aventure narrative à vivre une fois, comme un bon livre interactif.
L’absence de contenu secondaire ou de chemins alternatifs limite l’envie d’y revenir, mais l’expérience reste complète et satisfaisante.